- petitement
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• 1270; de petit1 ♦ Être logé petitement, à l'étroit.2 ♦ Fig. ⇒ chichement, mesquinement. « Il vivait petitement et fort serré de son salaire de député » (Michelet). Se venger petitement, avec bassesse.⊗ CONTR. Grandement. Généreusement.Synonymes :- malContraires :À l'étroit, de façon exiguëSynonymes :- à l'étroit- étroitementContraires :Avec mesquinerie, étroitesse d'espritSynonymes :- vilementContraires :- généreusementpetitementadv.d1./d à l'étroit. être logé petitement.d2./d Fig. Chichement. Vivre petitement.d3./d Fig. D'une manière basse, mesquine. Agir petitement.⇒PETITEMENT, adv.A. —À l'étroit, d'une manière exiguë. Madame de Sénonches, qui se trouvait petitement logée, décida Monsieur de Sénonches à acheter cette maison (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p.640).— Région. Être trop petitement. Être logé trop à l'étroit. En tout cas, ça peut pas être pire notre autre maison, dit-elle. On était ben trop petitement. Y aura toujours plus de place là-bas (ROY, Bonheur occas., 1945, p.339).B. —Modestement, pauvrement. J'ai dû, moi et les miens, vivre petitement à Combray (PROUST, Fugit., 1922, p.634). Nous vivions petitement. L'héritage de tante Mathilde, suspendu pendant trente ans, par une chance de la loi, venait donc de tomber à point (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p.119).C. —Au fig., péj. Avec étroitesse d'esprit, bassement. Je me mis à craindre, petitement, qu'on ne surprît sur mon seuil ce garçon défait (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p.56). Il se vengeait, petitement, sur les lettres soumises à sa censure, biffait, déchirait, jetait au panier (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p.103).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 2emoitié XIIIes. «peu de temps» (Gaufrey, 205 ds T.-L.); fin XIIIes. «chichement» (Chastelain de Coucy, éd. M. Delbouille, 4105); 1694 «à l'étroit» (Ac.); b) fig. 1654 «avec bassesse d'âme» (SCARRON, OEuvres, 36 ds RICHARDSON). Dér. de petit; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:58.
petitement [pətitmɑ̃] adv.ÉTYM. 1270; de petit.❖1 D'une manière petite. || Être logé petitement, à l'étroit.2 Fig. || Vivre, recevoir petitement, chichement, mesquinement. || C'est petitement fait, sans grandeur, sans génie, sans élévation. || Penser, agir petitement. || Se venger petitement, bassement.1 Notre docteur régalait sa moitié,Petitement; enfin c'était pitié.La Fontaine, Contes, II, « Calendrier des vieillards… ».2 Il vivait petitement et fort serré de son salaire de député (…)Michelet, Hist. de la Révolution franç., IV, V.3 Rare. (Opérations concrètes). Un petit peu, faiblement, rapidement.3 Peu s'en fallut que je renonçasse à me laver petitement au bord de l'eau.Robert Pinget, Graal flibuste, p. 27.❖CONTR. Grandement. — Généreusement.
Encyclopédie Universelle. 2012.